Communiqué de presse « Décarboner l’économie touristique française »

L’AFEST, en partenariat avec les Schifters (Schift Project), a organisé le 4 décembre 2023 un Forum sur le thème : « Décarboner, un enjeu pour la survie des entreprises et des destinations touristiques ».
Le tourisme est au carrefour de 21 problématiques économiques et sociales majeures, et en subit les enjeux : limitation des gaz à effets de serre, compensation carbone, régénération des destinations, nouveaux comportements de clientèles plus sensibles aux questions environnementales, nouvelles offres des destinations, d’équipements, et de produits bas carbone, …. Ces thèmes ont été au cœur des échanges.
Plus de 120 professionnels ont participé à cet évènement en présentiel, et en distanciel. Une dizaine de spécialistes issus du tourisme, de la transition énergétique et climatique, du développement durable sont intervenus : Bruno TROUEIX et Olivier MESNIL (Schifters), Yannick CABROL (EY), Jean-Pierre LOZATO-GIOTART (Université de la Sorbonne), Jean-Pierre NADIR (FairMoove), Anthony DANNEYROLLE (Artelia), Sabrina BENMECHERRI (Les Destinations du Bonheur), Jamil BENABDALLAH (Fonds de compensation The Zero Fund), Jean-Michel BLANC (Acteurs du Tourisme Durable) Pierre LEROY (Grand Briançonnais),….
Plusieurs idées forces se dégagent :
 Les Français aspirent à changer de modèle de vacances, mais sont pris dans des injonctions contradictoires. Les enquêtes réalisées montrent qu’ils ont conscience de l’urgence climatique, et de la nécessité de changer leurs modes de consommation, mais ce changement appelle une adaptation en profondeur de l’offre touristique.
 Il sera par ailleurs difficile d’aller à l’encontre des marchés : la plupart des populations des pays BRIC et next-BRIC souhaitent venir en France, et en Europe en avion ! Quant à la responsabilisation des touristes, rappelons qu’il faut 5 à 10 ans pour changer les « mind-sets » : les influenceurs ont là un rôle majeur à jouer. Il s’agira parfois de pratiquer le juste prix, afin d’éviter que la planète, et les locaux n’en soient les ultimes payeurs.
 Au niveau des destinations, les stratégies de développement touristique doivent évoluer radicalement, et intégrer les nouvelles composantes environnementales : ressource en eau, gestion des déchets, économies d’énergie, limitation des gaz à effets de serre, biodiversité, mobilités, transition climatique… Partout, il s’agit de calculer l’empreinte carbone pour la réduire. Et aussi à avoir une empreinte écologique positive, en s’inspirant des solutions fondées sur la nature, la biodiversité joue un rôle très important dans la séquestration carbone, par exemple une baleine séquestre en une vie l’équivalent de la Forêt Amazonienne.
 Attention au phénomène du green washing. Une compagnie aérienne peut annoncer qu’elle baisse ses émissions de gaz à effets de serre à travers l’usage d’avions plus modernes, mais en même temps elle augmente le nombre de ses voyages. Si on divise par deux quelque chose qu’on a triplé, c’est un green washing. …
 Les politiques manquent de données pour conduire des solutions adaptées aux changements climatiques ; ils manquent souvent de moyens pour passer d’un rôle d’aménageur à celui de soignant, et pour corréler développement durable avec développement économique.
Il s’agit de la première manifestation organisée par l’AFEST sur ce thème, mais d’autres initiatives de ce type suivront en 2024. Notamment le premier Prix AFEST-STENDHAL du Tourisme qui sera décerné le 27 septembre 2024 ; sans nul doute à une initiative vertueuse en termes de décarbonation.
Pour toutes informations complémentaires, et si vous souhaitez rejoindre l’AFEST, contacter Patrick VICERIAT, Tél : 06 09 91 00 51, Mail : pviceriat@detente-consulting.com. Site Internet : www.afest-experts.org.